L’agression, d’une brutalité extrême — 57 coups de couteau — a été commise alors qu’il se trouvait dans un lieu de culte, et accompagnée de propos anti-musulmans.
Aboubakar Cissé a été tué dans un endroit qui aurait dû être un refuge : une mosquée. Les éléments de l’enquête font état d’un passage à l’acte prémédité, motivé par la haine, avec des propos clairement dirigés contre son appartenance religieuse.
Depuis plusieurs années, la France connaît une augmentation nette des actes de haine : agressions racistes, attaques de lieux de culte, profanations de cimetières, menaces en ligne. Ces violences ne tombent pas du ciel. Elles sont le fruit d’un climat délétère, entretenu par certains discours politiques, par une surmédiatisation de la peur, et par le désengagement progressif des institutions face à la montée de l’extrémisme.