En janvier 2014, la cour d’appel de Paris avait retenu la circonstance aggravante de «racisme» dans le cas d'une agression où les insultes «sale blanc» et «sale français» avaient été proférées.
Pour répondre à votre interrogation, il existe (au moins) deux cas récents de condamnation (l'une pour acte de violence aggravé, l'autre pour insultes) qui ont été présentées dans la presse comme des affaire de «racisme anti-blanc» (on le verra, le terme est contesté).
En septembre 2010, Terence Cheval, jeune homme d’une vingtaine d’années est agressé dans une station de RER à Paris et blessé par un homme armé d’un tesson de bouteille. Le caractère raciste de l’agression avait été retenu comme une circonstance aggravante, plusieurs témoins ayant entendu des insultes «sale blanc» et «sale Français».
En première instance, le tribunal correctionnel avait rejeté, en juin 2013, la circonstance aggravante de racisme, considérant qu’il n’était pas clairement établi que l’auteur de l’agression, Arnaud Djender (par ailleurs également «blanc») avait prononcé ces insultes.
En janvier 2014, la cour d’appel de Paris avait en revanche retenu la circonstance aggravante de «racisme». La peine de première instance avait été alourdie et l’auteur des faits condamné à quatre ans d’emprisonnement, dont trois fermes.
L’article 132-76 du code pénal prévoit une circonstance aggravante lorsque l’infraction est commise «à raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée».
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Plus récemment, une deuxième affaire avait été rapportée par certains médias. En avril 2016, la cour d’appel de Lyon avait condamné à trois mois de prison ferme un jeune de 22 ans qui avait insulté le passager d’un train, le traitant de «sale blanc, sale Français». En première instance, le prévenu avait été condamné à une amende de 1500 euros et 500 euros de dommages et intérêt. L’altercation avait eu lieu à bord d’un TER Lyon-Mâcon, le 9 juin 2014.
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